Promu
ou disgracié : il ne tient qu’à Lui de tout renverser. Autrefois, dans les
vestiges de mon enfance, existait un monde sans troubles et sans félonie. Un
monde aseptisé où personne ne parlait. S’ils avaient pu parler, les hommes
auraient crié. Mais interdire la parole pour éviter le bruit et les
tremblements « d’affaires », c’est le sang sur les mains
des trapézistes qui ne tombent jamais.
C’est
quand j’ai compris cette imposture, que je me suis mise à parler. J’ai souri,
j’ai retroussé mes manches et ai fait des bulles de savon. Le savon dans lequel
je souffle est efficace : il efface les tâches tenaces, celles qui se
maintiennent envers et contre tout, il couvre d’une pellicule à la senteur
d’ambroisie, les auréoles des Anges qui aiment.
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